
Quand j’étais ado, j’écrivais. Ce que j’aimais dans la création, c’était d’être ailleurs. Absente du monde, quoi. Oublier que la vie était morne et monotone autour de moi. Parce que, quand j’écrivais, du coup, c’était trippant. J’pouvais ressentir des émotions en concentré. Avoir l’air d’être là, pourtant, non, c’était pas le cas. J’inventais toujours, j’sentais pas le poids des jours. Je flottais au-dessus du chemin, j’marchais dans les collines et je me baignais dans l’eau glacée du fleuve.